Nous condamnons avec la plus grande véhémence les actes commis au Sri Lanka, survenus dans quatre hôtels et trois églises, en pleine messe de Pâques ce 21 avril 2019.
Le bilan est terrible, et il s'est encore alourdi à 290 morts et environ 500 blessés.
Nous attirons l’attention de toutes et de tous sur les points suivants :
Le terrorisme, dit-on à juste titre, n’a pas de religion. Ni les musulmans au Sri Lanka, ni les chrétiens en Nouvelle-Zélande ne peuvent être tenus responsables de telles tueries, quand bien même elles seraient revendiquées au nom de leur religion.
Même si le gouvernement sri-lankais a incriminé lundi un mouvement local, le National Thowheeth Jama'ath (NTJ), il importe d'observer la plus grande prudence et d’exiger que les jugements ne soient donnés qu’après une véritable enquête, ce qui est le propre de tout État de droit.
Nous rejetons par ailleurs l’attitude des partis et des groupuscules extrémistes qui se servent de ces événements pour alimenter et justifier leur xénophobie et leur islamophobie.
Nous devons toutes et tous rester unis face à cette violence aveugle qui n’a d’autre objectif que de semer la haine et le chaos. Nous devons rappeler que la vie de tout être humain est sacrée, et exiger que nos églises, nos synagogues et nos mosquées soient intouchables.
Toute notre affection va aux familles des victimes ainsi qu’aux blessés.
Hani RAMADAN
Directeur du Centre Islamique de Genève
Blog "Islam & Engagement" - Tribune de Genève, 22 avril 2019