Le Temps a consacré vendredi 27 avril 2018 une large page à Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (Cicad). L’homme affirme que je suis dans le viseur de la Cicad. J’apprends par ailleurs qu’a été distribuée au Salon du livre la revue annuelle de la Cicad (juin 2017), comprenant un article peu élogieux me concernant, signé par le même individu.
Je me contenterai de donner un extrait d’un article que j’avais écrit et qui avait été publié dans Le Temps, intitulé Lutter contre la violence sioniste et condamner l’antisémitisme : « Il ne s’agit pas de nier le caractère spécifiquement odieux d’un projet qui visait l’extermination d’un peuple, mais la Shoah ne doit pas devenir un dogme destiné à museler les consciences lorsqu’en Palestine, on brûle au phosphore blanc des enfants. Nous attendons toujours de ces Messieurs de la CICAD et de la LICRA une condamnation claire des massacres répétés de civils palestiniens. » (Le Temps, Opinions débats, 10 novembre 2011) Depuis, j’ai interpellé plusieurs fois la Cicad pour condamner la politique du gouvernement israélien contre les civils palestiniens, menée au mépris des Conventions de Genève. Pas de réponse. J’ai même publié sur mon blog les observations d’une lectrice : « Voici un commentaire reçu qui mérite d’être mis en évidence. Nous attendons des réactions de la Cicad : « Tous les juifs et juives romandes ne partagent pas les positions de la Cicad. Plusieurs d'entre eux ont demandé maintes fois à la Cicad de ne pas soutenir inconditionnellement Israël et sa politique à l'égard des Palestiniens. Hélas, ils n'ont pas été entendus ! La Cicad reste malheureusement une organisation par trop sioniste ! » Dolorès (Blog, Hani Ramadan, 18.05.2012) Pas de réponse.
Hani RAMADAN
Directeur du Centre Islamique de Genève
Le Temps, 3 mai 2018